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dimanche 27 mars 2016

Coup de pompes, coup de main, coup de pousse !




 Ils sont jeunes, ils sont sportifs et ils sont solidaires !

Lorsque Marguerite, 24 ans, est allée au Togo l'année dernière, elle avait été frappée par le dénuement des villageois. Ce qui semble être un équipement de base pour nous, est un luxe pour eux. Alors, lorsqu'elle a entrevu une façon d'aider ces villageois et de leur procurer un peu de confort, elle n'a pas hésité.
 Et hop ! La machine s'est mise en route. Une sorte de tam-tam parisien a démarré. Elle s'est adressée à son groupe de course et leur a demandé leurs tshirt de sport inutilisés (il faut savoir que ces sportifs sont presque tous des cadors de la course à pied, des stakhanovistes de l'effort : un semi-marathon par-là, un 10 km par-ci et de temps en temps un marathon pour faire bonne mesure). Presque toujours, le lot de participation à ces courses est un tshirt... qui finit par dormir au fond d'un placard. Quant aux chaussures de running, la qualité de l'amorti s'usant vite, elles prennent, pourtant encore en bon état, le même chemin et rejoignent les tshirts inutilisés. 
Une partie du résultat de la collecte de Marguerite est sur la photo : 34 paires de chaussures et 211 tshirts. Et la collecte totale n'est pas tout à fait terminée.
La récompense de ces jeunes ? Ce serait de voir une photo des villageois arborant fièrement un tshirt du marathon de Paris ou du trail de Jouy-en-Josas ou encore des 10 km de l'Équipe !

Notre challenge à nous va être d'apporter tout cela là-bas, mais avec une franchise de bagages de 2x23kg, on devrait y arriver...

Qui a dit que les jeunes ne savait que liker sur Facebook ?! Quand ils s'enflamment, cela déménage, et nous, on aime cela ! Merci à tous.






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samedi 12 mars 2016

Le taxi solidaire...






coup de pousse essaime dans plusieurs pays et les pousseurs voyagent. Le pousseur de notre histoire, qui est un vrai globe-trotter, est aujourd'hui à Chicago.

 

 Notre homme aime les gens et aime partager (difficile aussi d'être pousseur si on n'aime pas un tant soit peu ses congénères). Ainsi lorsqu'il monte dans un taxi, comme aujourd'hui, il s'intéresse à son chauffeur, veut savoir d'où il vient, depuis quand il habite dans la ville, depuis quand il fait ce métier... Il arrive toujours à tisser un lien avec ces personnes si différentes. C'est souvent grâce au sport car il a un répertoire encyclopédique et planétaire des équipes sportives. Bref, il aime parler.

Mais revenons à Chicago. Aujourd'hui, il découvre que son chauffeur de taxi est... Togolais ! Et pour une fois il n'est pas du Sud, plus peuplé, ou de Lomé, la capitale, mais du Nord. Sa famille vient de la Région des Savanes. Et il connait Dapaong, notre ville base (50 000 ha) ! S'il ne connait pas Nagou et les autres villages (là vous ne m'auriez jamais cru !) il voit très bien de quoi notre pousseur lui parle lorsqu'il lui décrit les falaises et le plateau rocheux. 
Voilà donc qu'au beau milieu des embouteillages de Chicago, notre pousseur commence à parler, en français, de coup de pousse et expliquer au chauffeur nos projets, nos espoirs et nos premières réussites. Il connait bien le sujet car il le suit de près, alors il peut en parler en détails.
Le chauffeur doit bientôt retourner au pays. Il est très touché par ce que nous essayons de faire. Et moi je suis toujours fascinée de voir la très grande solidarité et la fidélité à leur pays des Togolais exilés que nous avons pu rencontrer.





Notre pousseur n'a jamais pu payer sa course, ce chauffeur togolais de la Région de Savanes lui en a fait cadeau : « Gardez-le, vous le donnerez à coup de pousse. » Notre pousseur nous doit donc 10,5 $ qu'il ne manquera pas de nous donner. 
J'ai trouvé cette rencontre amusante et touchante et j'ai voulu vous la raconter. Et vous, qu’en pensez-vous ?




Pour en savoir plus

Visitez le site de coup de pousse, www.cdpousse.org et suivez nos actus en vous inscrivant au flux des billets (en haut à droite du blog), écrivez-nous à florence@cdpousse.org et pour faire un don, cliquez ici

dimanche 6 mars 2016

Le développement durable sur le plateau (suite)



Mai : les cultures commencent à pousser

Une terre qui devient aride

Nous avons vu dans le billet du 13 février que l’équilibre fragile de l’écosystème de la Savane était menacé.  Plusieurs raisons à cela : l'exploitation forestière extensive causée par la pression démographique (besoins en bois pour faire la cuisine) mais aussi l'agriculture sur brulis (on brûle après récolte ce faisant on détruit tout le complexe argilo-humique*), les animaux qui divaguent en liberté partout (surpâturage)... 
Le problème est crucial. En effet, pas besoin d'avoir fait AgroParisTech pour comprendre que nous sommes ici dans une région d'agriculture de survie où les paysans doivent  produire s'ils veulent manger à leur faim et nourrir leur famille.


Les animaux divaguent en liberté et broutent ce qu'ils peuvent pour survivre

Le problème de l'utilisation abusive et exclusive des engrais est encore venu compliquer la donne (ne pas oublier que l'Afrique est un gros marché pour les producteurs d'engrais). Il y a quelque fois beaucoup d'impuretés dans ces engrais qui tuent le sol. Ajoutés à cela les traitements avec les pesticides (le coton est traité deux fois par an avec un produit interdit depuis 15 ans) et vous avez une idée du tableau : la terre n'en peut plus et devient de plus en plus stérile.

De sa concession (maison), cette villageoise peut voir les cultures pousser. Dans quelques mois, on ne reconnaîtra plus le paysage.


La bonne nouvelle est que ce processus est réversible. Il faut deux à trois ans pour « réparer » un sol et le faire revivre. Le gouvernement togolais a fait des foires pour sensibiliser les populations à la culture bio. Il y a des méthodes qui sont déjà mises en pratique. Sans entrer dans les détails, le paysan doit maintenant apprendre à combiner modernisme et savoir traditionnel. .

Cette sensibilisation est le travail actuel de Salifou, notre expert agro et membre du RCD **, et de Michael, le peace corp. Le rôle de la plantation communautaire que nous avons financée et dont nous vous parlions dans l'avant-dernier billet, est essentiel. Le paysan est comme St Thomas, il a besoin de voir pour croire ! Lorsqu'il verra que le système de compost fonctionne et lui évite l'achat d'engrais, il reproduira le schéma chez lui.

Cette éducation environnementale est essentielle afin que les populations comprennent  ce qui arrive. C'est un sacré challenge mais faire revivre les terres permet de lutter contre l'exode rural et est une solution à long terme pour assurer des revenus plus stables aux populations. On peut même se projeter encore plus loin dans l'avenir : pourquoi pas, à terme, obtenir une certification de « maïs du plateau » de même que cela existe déjà pour la pintade de la Savane, gage de qualité. Quelle consécration alors !

Concluons donc ce billet sur cette note d'espoir et si vous voulez, vous pouvez mettre virtuellement les mains dans le compost en regardant les photos ci-après.






Salifou explique comment faire le compost















On ensemence avec des champignons

     
     
     

Les paysans mettent la main à la pâte













 

Et hop ! Après quelque temps, on a un beau tas de compost 😊


* structure formée d'argile et d'humus qui retient les éléments essentiels à la plante
** Rotary Club de Dapaong




Pour en savoir plus

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