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samedi 15 octobre 2016

C'est la rentrée !



La rentrée ?! 😳 Oui, au Togo c'est la semaine de la rentrée scolaire. La saison des pluies et des gros travaux des champs qui occupent toute la famille (enfants compris) est terminée. Il n'y a plus maintenant qu'à regarder le maïs, le sorgo et le mil pousser. Bon, j'exagère un peu, mais tout cela explique que la rentrée scolaire soit si tard. Plus tôt, les classes seraient vides.
Nous y partons donc lundi prochain pour la semaine. Pour nous aussi, ce sera un peu la rentrée car notre dernier voyage date d'avril. Bien sûr nous sommes en contact de façon hebdomadaire avec le chef de projet (Didier), notre agent de développement (Joel) et le Peace Corps de Nagou (Michael) mais cela ne remplace pas le contact direct. Et puis il s'est passé tant de choses depuis notre dernier séjour. Du moins bon mais aussi de bonnes choses encourageantes. 
Ainsi la route qui avait été réparée avec tant d'ardeur par les villageois a été emportée en partie par les pluies torrentielles : le pont construit a tenu mais tout autour, la route a été avalée par les eaux. Il va nous falloir trouver une solution afin que les camions de chantier puissent se rendre à Lokpergou et qu'on puisse construire la maternelle et l'école primaire.

Seuls les piétons et les motos se débrouillent pour passer, aucun engin à 4 roues ne peut accéder

Il est en effet urgent de construire en dur cette école de Lokpergou car encore un fois, les pluies diluviennes ont fait effondrer le toit de fortune de l'apatame (abri de terre séchée et de paille) qui servait à abriter une partie de élèves. 


On voit bien sur la photo que la partie en dur a été protégée mais l’école a perdue 50% de sa capacité d'accueil

Mais heureusement il y a des bonnes nouvelles. Ainsi dans le cadre du reboisement du plateau 1000 plans de jeunes arbres, anacardier, manguiers et acacias, ont été distribués dans les villages afin d'être planté. Il faut maintenant veiller à les protéger du pâturage lors de la prochaine saison sèche. 

À Lokpergou c'est le champ scolaire qui a été reboisé

Et puis encore, sur une initiative locale les villages ont commencé à organiser le Thimo (Travaux de haute intensité de main d'œuvre) du collège. Le projet a l'assentiment du préfet ce qui est très important. Cela devrait aplanir les difficultés administratives inhérentes à un projet de cet importance. Les trois villages se sont entendus et il semble que l’emplacement soit déterminé pour de bon. Nagou se fait toujours tirer l'oreille pour rejoindre la communauté du grand plateau mais la porte lui reste ouverte !
En attendant les pierres nécessaires aux fondations ont été réunies à l'emplacement futur et les populations sont très motivées. 

Un champ de cailloux qui va devenir les fondations du collège


La pose après l'effort

Et voilà, that's all folks ! Plus de nouvelles à notre retour.

À bientôt...

Ps : vous voudrez bien excuser la qualité moyenne des photos, le matériel de notre photographe n’étant pas à la hauteur de son talent.



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dimanche 2 octobre 2016

Le témoignage de Marguerite : un billet sur l'oubli, la joie et les courbatures.

(Temps de lecture : 3 minutes si vous faites semblant, 5 minutes si vous êtes rapide​, 7 minutes si vous le lisez avec le café et 20 minutes si... non, là vous vous êtes juste endormi.)


Résumé : 

Avant : ​​« Mais pourquoi j'ai dit que je le courais ? » Et ​​« Des sous pour le Togo s'il vous plaît ! »
Pendant :​​ « Aïe » et​​ « Oh ! c'est beau »
Après : ​​« Merci beaucoup pour les dons ❤️ » et ​​« C'est quand le prochain ? »

J+15

La vie quotidienne a repris son allure à 4:55 min du km (margueblague de runneuse) et on p​ourrait croire que j'ai oublié qu'il y a même pas deux semaines j'accomplissais mon objectif de l'année : courir les 45 km du trail de Belle-Ile (1). Mais en fait, non.
A été effacée de ma mémoire la semaine de doute précédent le week-end du trail :​​ « Je suis pas prête. Je vais pas y arriver. Je vais dépasser la barrière horaire. Je vais me blesser. » Ont disparu de mon esprit les minutes d'angoisse juste avant le départ : ​​«Mais qu'est ce que je fais là ? » Sont ​partis ​aux oubliettes les moments de souffrance pendant le parcours :​​ « Non ​i​l reste encore une montée ? Mais nooon.​ ​J​'​e​n​ peux plus là. Mes cuisses peuvent plus. »

   Et qu'est ce qu'il reste ?

  • la beauté des paysages qui nous entourait​ ;​
  • le sourire des bénévoles jamais lassés de tendre les mêmes bouteilles de ​b​reizhcola à des traileurs grimaçants, suants et pressés ;
  • les encouragements des spectateurs qui ne se contentaient pas de supporter leur coureur mais sacrifiaient leur voix pour tous les participants ; 
  • les ​six​ heures de course partagée avec un frère quasi-australien que je vois seulement une fois par an ; 
  • les pleurs de bonheur et d'incrédulité (2) dans la descente qui mène à l'arrivée ; 
  • la fraicheur de la Corona que mes deux copines attentionnées m'ont tendue deux minutes après la fin de la course (3)
  • la fierté de voir mon père faire un meilleur chrono que ses enfants (4) pour son dernier trail et de voir mon oncle finir son premier trail de 45k ; 
  • la joie de voir courir sur différentes distances mon père, deux de mes frères, ma future belle-sœur, mon oncle, ma cousine et ma tante ; 
  • et enfin, on ne va pas mentir, restent aussi gravées dans ma mémoire les courbatures et la fatigue musculaire (qui ont du mal à partir).
Vous vous dites : « Il manque quelque chose dans son récit. » Évidemment, et il manque même l'essentiel !

 

 Car surtout, surtout, ce qu'il reste ​:​

  • ce sont ces 1180€ que vous avez eu la générosité de donner à coup de pousse via Emma et moi ; 
  • ce sont ces ​presque 22000€ que notre groupe d'une vingtaine de traileurs a récoltés ; 
  • c'est cette envie d'école primaire qui devient concrète dans l'esprit des enfants et des parents du village de Lokpergou ;
  • c'est cette idée que certes la course c'est individuel et un peu débile mais que toute chose stupide peut avoir une finalité​ utile​ si on y s'y attelle ; 
  • et enfin c'est cet élan pour coup de pousse qui n'a pas commencé avec cet école et qui ne s'arrêtera pas en si bon chemin.
Qu'est ce que j'entends ? Un collège ? Pour 2018 ? Bon, ben il va peut-être falloir courir le 83 bornes cette fois ci (5)...
À dans deux ans alors
 
          Marguerite 


(1)  Surtout quand on me voit essayer de courir Paris-Versailles comme si j'avais les jambes toutes fraîches.
Découverte du week-end : il faut plus que 7 jours pour se remettre d'une course de 6h30.
(2)  «Déjà ?! Enfin ?! »
3)  Astuce : les packs de froid pour douleurs articulaires sont très pratiques pour garder la bière au frais.
(4)  Pour info la sœur est arrivée devant le frère. C'est important de le préciser.
(5)  Plaisante ou plaisante pas ?

 

Photothèque :

 
Les frères, la belle-sœur to be et le père.


« Face à la mer. Calo, Passy trop jeune pour mourir. » Référence chanson francophone génération Y.


Trop-plein d'émotions et d'endorphines à à l'arrivée.

Ils sont prêts.

L'école primaire actuelle, y a du boulot !


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