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vendredi 10 novembre 2017

Raid avion : épilogue, le témoignage des acteurs


Au dessus de l'Atlas, ces montagnes d'Afrique du Nord presque aussi hautes que les Alpes


Laissons parler ceux qui ont vécu cette aventure...

Patrice B :
« Violent, le retour à la civilisation !
Vous avez peut-être suivi notre périple à travers l’Espagne, le Maroc, la Mauritanie, le Sénégal, le Mali, le Burkina-Faso et finalement, le Togo, notre terre d’arrivée.
Je passerai rapidement sur les tracasseries administratives qui ont fait que nous n’étions pas loin de passer plus de temps sur les tarmacs qu’en vol (je n’exagère pas) : élaboration des factures de taxes d’atterrissage, (entre 30 et 45 minutes par facture), le règlement des taxes (ce n’est pas le même bureau), la recherche sur l’ordinateur des aérodromes de provenance et de destination (je n’en connais pas le nombre mais il faut savoir qu’en Afrique ils ne sont pas classés par ordre alphabétique d’où une recherche au hasard), l’obtention d’une météo (tout est manuel et prend environ une demi heure), sans parler des formalités de police et de douane… Et ce, à chaque atterrissage !


Une concession, des cases regroupées où vit toute une famille.

Il faut maintenant remplir les réservoirs d’essence : acheminement de fûts commandés à l’avance, à condition que l’impétrant soit sur le tarmac, et remplissage des réservoirs au moyen d’une pompe à main, dans le meilleur des cas !
Mais tout ceci avait un but : atteindre Dapaong, dans le nord du Togo, sur une piste en latérite et rencontrer les populations pour lesquelles nous nous sommes (vous vous êtes) tant mobilisés.
Une fois de plus à cause d’une tracasserie qui nous a retenus à Niamtougou (aéroport douanier sur lequel il nous a fallu poser nos roues pour officialiser notre entrée au Togo et pour lequel il nous a été demandé une somme astronomique, provoquant la colère justifiée de Patrick), nous avons redécollé pour Dapaong, à 80 minutes au nord-ouest et nous y sommes posés aux dernières lueurs du jour.


La nuit tombait mais ils étaient bien là !

La récompense était à la hauteur de nos efforts : environ 1000 ou 1500 villageois nous attendaient au rythme de tam-tam et de danseurs en costumes traditionnels, à la nuit tombante. La ferveur et la chaleur de cet accueil étaient la manifestation évidente d’une reconnaissance qui s’est confirmée à maintes reprises par la suite. Dapaong est une ville (plus de 30 000 habitants) et constitue le port d’attache pour les actions de coup de pousse. En réalité, ces actions concernent des petits village situés sur les plateaux avoisinants, éparpillés au milieu de la région des Savanes et dont la pauvreté est saisissante.
Notre rencontre avec ces populations fut particulièrement émouvante tant l’expression reconnaissante de ces enfants pour notre (votre) action était palpable. Le discours percutant du Président du Rotary de Dapaong, Didier, un togolais brillant, devant tous ces enfants et relais local du programme, fut, à ce titre, très éloquent.

Toujours beaucoup d'enfants curieux

Évidement on ne revient pas indemne de ce genre d'expérience. Ce monde de l'ONG fut pour moi une découverte (il n'est jamais trop tard) et j’ai été impressionné par le travail déjà réalisé : forage de puits, construction de bâtiments pour une maternelle, un collège, une cantine, des latrines... et ce depuis plusieurs années par une équipe pour le moins réduite (Florence et Patrick). J'ai été impressionné par la volonté et le courage des habitants pour utiliser au mieux l'aide qui leur était apportée en ne la considérant pas comme une fin en soi mais comme un complément à une tâche qu'ils devaient accomplir eux-mêmes.
Je suis très heureux si grâce à vous, j'ai peu apporter un petit caillou à cet édifice. La tâche est loin d'être achevée. Serait-ce le commencement d'un nouvel ouvrage ?
À suivre... »




Et puis, une fois n'est pas coutume, le président-fondateur de coup de pousse témoigne. Découvrez plutôt :

 

Patrick  :
« Aller là où personne ne va, survoler des lieux aux noms évocateurs, Nouadhibou, Mogador (Essaouira maintenant), Cap Juby, Ouagadougou, la fascination de surfer avec les dunes, survoler des régions « inhospitalières », vivre « un peu » l’émotion de nos pères de l’aéropostale, voir l’émerveillement des petits, mais aussi des grands devant ces tous petits avions qui viennent de si loin, partager des moments uniques avec des amis, l’aventure a toujours un prix. Pour la nôtre, je dirai :
 
Patience +  Persévérance + Solidarité = Aventure

Patience...

La patience, c’est tous les jours se lever à 5 heures du matin, se coucher à minuit, ne pas avoir le temps de déjeuner, voler 5 ou 6 heures et le reste du temps, gérer les formalités, autorisations de survols, payer les diverses taxes d’atterrissages, de stationnement, appeler l’essence qui est en train de faire le plein d’un liner avant de venir nous voir, qui n’a pas de véhicule pour transporter les fûts auprès de nos avions, de protéger les machines le soir d’un éventuel vent de sables, d’attendre les autorités pour faire les formalités de police et de douanes (ce n’est pas la même chose), etc.

Persévérance malgré la fatigue...

La persévérance, c’est d’expliquer que nous ne sommes pas des airbus A380 avec des passagers, mais un raid humanitaire et que nous n’avons pas à payer des frais de handling extravagant, d’expliquer à notre cher pompiste surnommé affectueusement « Neuneu » qui refusent de nous servir de l’essence au prétexte  que nous ne pouvons présenter un k-bis d’entreprise alors que nous sommes des privés, c’est de négocier en vol avec les autorités mauritaniennes l’autorisation de survol qu’ils nous ont donnée par écrit et qu’ils nous refusent au moment de franchir la frontière.
 
Solidarité

La solidarité, c’est le sacrifice de Marc et de Claude qui ont laissé leur place dans les avions à des jerrycans d’essence entre Dakar et Ouagadougou pour permettre aux autres de passer, c’est vous tous les donateurs, petits et grands, qui ont fait que notre levée de fonds a dépassé toutes nos espérances et a légitimé ce raid solidaire…

C'est le retour au bercail !

 



Alors, oui, ça a été tout ça notre aventure, et nous ne l’aurions manqué à … aucun prix 😉 »









 



  

Et puis encore... 




Jean-Luc : 
« Merci pour nous avoir proposé cette belle aventure avec Alain et nous avoir guidé vers cette destination. Une belle réussite, inoubliable. La volonté générale, un partage et une solidarité ont permis de faire aboutir ce projet et nous faire rencontrer ces populations. »

Claude :
« Jamais je n'avais pensé participer à un tel périple . J'avais suivi les précédents grâce aux balises et le vivre était inespéré pour moi. Des images plein la tête. Mais cela s'est réalisé grâce à Alain et Patrick... Un grand merci »
 
Marc :  
« Jusqu’à la fin de mes jours (le plus tard possible) je me souviendrai de ce périple et de vous tous et du contexte... quelle leçon de vie ! Petit clin d’œil à Alain sans qui je ne serais jamais parti, et à Patrick sans lequel nous aurions pas poursuivi... »
 
Amina et Amadou contrôleurs de la tour de Kayes, Mali. 

Patrice D. : 
« A mon tour de remercier pour cette aventure qui m’a fait découvrir une facette de l’Afrique administrative dont je ne soupçonnais pas l’existence. Ce voyage a été l’occasion de rencontrer des personnages   attachants (je pense notamment a Neu-Neu 1er de Jéres, au chef de la douane de Dakhla etc.) Merci encore et je me porte volontaire pour une autre virée ! »





Voilà, chers lecteurs, c'est fini ! Maintenant tout le monde se repose un peu afin de pouvoir repartir de plus belle. 

Grâce à vous tous nous avons collecté 10375€ qui viennent en complément de la dotation de 25000€ de la Fondation Air France et assurent la construction du collège et son équipement en plaques solaires. 

Merci et à bientôt !
 
Objectif collège !


Note importante : comme à l'accoutumée, les frais dont parlent les pilotes ont été assumés entièrement par eux-mêmes et en aucun cas par vos dons.

 

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mercredi 1 novembre 2017

Sur les traces de l'Aéropostale...


Plaque commémorative à l'aéroport de St Louis du Sénégal

En 1918 Pierre-Georges Latécoère crée la ligne Paris-Sénégal. Mermoz, Saint-Exupéry, Guillaumet font leurs premières armes chez lui. Mais à court d'argent, il ne peut continuer l’aventure et vend ses parts en 1927 à Marcel Bouilloux-Lafont qui fonde la Compagnie Générale de l'Aéropostale. Bouilloux-Lafont est alors maire... d’Étampes. Étampes d'où sont partis nos amis.


L'homme aime bien laisser des traces. La nôtre au contrôle aérien de St Louis est tout en bas à droite 😊.
 
Pour un pilote, Saint Louis du Sénégal est une étape mythique. C'est vraiment toute l'histoire des débuts de l'aviation civile et de l'Aéropostale qui est évoquée avec ce non. C'est de là que part Mermoz en 1930 pour rallier la pointe du Brésil, effectuant là le premier vol transatlantique sud. Apothéose de l'Aéropostale qui démontre ainsi la faisabilité d'un trajet totalement aérien. À l'époque il faut savoir que le courrier met plus d'un mois pour aller de Paris à Buenos Aires, par train et bateau et chaque vol est une aventure. Les premiers pilotes d'avion sont de véritables pionniers et quelquefois même des héros.
Comprenez donc l'émotion qui peut gagner des pilotes lorsqu'ils atterrissent dans cet aéroport !*

*on ne peux s'étendre trop ici sur le sujet mais si cela vous intéresse plongez-vous dans cet excellent article des Échos).


Un peu de tourisme à St Louis...


Patrice et Claude







          ... et un peu de détente aussi ! 


Serge et Karine




Dernier vol dans le désert

Aux dernières nouvelles Joël, Jean-Luc et Patrice D. sont rentrés en France. Patrick, Serge, Karine, Patrice B. et Claude devaient quitter Essaouira au Maroc aujourd'hui et passer Gibraltar.  D'ailleurs vous pouvez voir ci-dessous qu'ils se sont préparés soigneusement et ont déjà passé les gilets de sauvetage. Prévoyant nos pilotes ! 😂


Patrick, Karine, Claude et Patrice D


Serge, Karine et Claude


Nous voici rassurés, ils seront bientôt tous à la maison...


À suivre...

Dernière nouvelle : nos pilotes sont tous rentrés !


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dimanche 29 octobre 2017

Les pilotes, les Togolais et les avions


Une classe du nouveau collège en cours d'utilisation
Une partie du nouveau collège


Le collège

L’entrepreneur Botraco et notre ami Didier, responsable de tous nos chantiers et dont vous nous parlons souvent, ont fait un travail extraordinaire. Électrisés par la venue de nos pilotes, ils ont mis les bouchées doubles. Les bâtiments ne devaient être finis qu'en février mais grâce aux fonds d'Air France et à l'énergie de nos amis, les collégiens ont pu commencer l'année dans des locaux terminés et dans de bien meilleures conditions que prévu. 
Notre simulation aux bons élèves a porté ses fruits. coup de pousse a en effet offert en juin un vélo aux cinq premiers élèves ayant eu leur BEPC et les inscriptions sont passées de 177 à 197. Un vélo est un bien très précieux pour un collégien dans un pays où le seul moyen de déplacement est la marche.





Patrick et Didier à l’hôtel Le Campement à Dapaong. Didier est président du Rotary Club de Dapaong et notre correspondant. Il travaille sans relâche pour ses compatriotes depuis la première heure. Didier a son franc parler et n'hésitera jamais à nous dire si nous allons droit dans le mur mais c'est aussi un relais sans faille de nos projets. Doté d'une grande intelligence pratique et d'un solide sens de l’humour, il est avec le temps (ainsi que son épouse), devenu un véritable ami.










 

 Les pilotes découvrent le monde des villageois


Les grottes de Nagou


Des grottes à flanc d'une falaise où les villageois se cachaient pour éviter les rafles des tribus guerrières. L'histoire dit qu'elles n'ont jamais été découvertes. Le nom de Nagou en Moba, le dialecte local, est Nok qui signifie « caché ».


Visite des peintures rupestres de Danjouar à Lotogou. Alain à droite et derrière, un peu cachée, Karine.


 Les grottes et peintures rupestres de Lotogou sont à 30 km de Dapaong. Ce site, d’une superficie de 200 ha regorge de grottes et de peintures rupestres éparpillées sur tout son domaine. Il renferme des cavernes, des abris sous rochers avec beaucoup de vestiges tels les foyers, les meules, les greniers et les tunnels bien damés.  Ce site culturel et historique est lié à la traite négrière et à l’esclavage du XVIe au XIXe siècle.


Les villageois découvrent le monde des pilotes

 

L'institutrice et sa classe

La maitresse a fait venir sa classe. Elle leur montre les différentes parties de l'avion et avec l'aide des pilotes explique comment cela fonctionne. Ces enfants n'ont jamais vu d'avion. Beaucoup de gens en général sont venus voir les machines car eux non plus n'ont jamais vraiment vu de près un avion. Ceux-ci ont d’ailleurs été gardés jour et nuit toute la durée du séjour de nos amis.


Cours d’aéronautique accéléré...

....dans la savane 😊

 

L'avion ne démarre plus !


C'est la tuile ! L'un des deux avions plus léger a un problème de batterie. Catastrophe totale ? Non car on n'est pas pilote sans avoir quelques notions de mécanique.

 Essai n°1


Les pilotes essaient de démarrer avec la voiture de Kader




Un peu différent de la Toyota, n'est-ce pas Kader ?!


 Essai n°2


Les câbles sont reliés au moteur du deuxième avion. Cela maaarche !

Ouf ! Le moteur démarre et nos 10 pilotes et trois avions peuvent rentrer au bercail :
  • Joël, Jean-Luc et Patrice D. repartent les premiers. Ils sont ce soir dimanche, presque arrivés ;
  • Alain et Marc sont rentrés mercredi par Air France ;
  • Serge et Karine sont partis avec le deuxième avion léger le même jour que Patrick, Patrice B. et Claude avec le bi-moteur de Patrick, Barnaby. Les deux avions ont quittés le Sénégal, ce matin...

Départ de Dapaong

St Louis du Sénégal, étape mythique de l'Aéropostale...

À suivre, très bientôt...


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lundi 23 octobre 2017

Ils sont arrivés !


Mission accomplie : les trois avions sont  à Dapaong

Après s'être posés à Niamtougou, moins de 185 km au sud de Dapaong pour faire les formalités de douane, nos trois avions sont arrivés à leur destination à l'extrême limite de la lumière du jour. La nuit aéronautique, qui commence 30 min après le coucher du soleil, n'était pas loin. Mais le but était si proche qu'ils ne pouvaient vraiment pas laisser passer leur chance. Les villageois et nos amis togolais de Dapaong les attendaient avec l'impatience que l'on devine. Patrick était en communication permanente avec Didier (notre correspondant principal et cette année président du Rotary Club de Dapong) et ils ont pu ainsi savoir quand les avions arriveraient.



Joël s'applique

AVION...



A comme avion en papier que fait Joël sur la photo ci-contre. L'histoire ne dit pas si c'était à Nouakchott (Mauritanie), Dakar ou encore ailleurs.


 



Claude au travail





V comme vidanges et vérification des bougies finies de nuit au Maroc pour gagner du temps. La vidange est à faire toutes les 50h sur les deux avions les moins puissants. Là, ils la font un peu en avance car  les pilotes doivent survoler ce qu'on appelle des zones inhospitalières (ie la Mauritanie).






Visibilité réduite, beaucoup de vent  de sable


I comme irritant et insupportable. En Mauritanie, nos pilotes se voient refuser l’autorisation d’atterrir à Nouakchott pour une escale technique. En fait les mauritaniens ont donné le même numéro d'autorisation à deux avions différents. Interdiction d'entrer ! Après beaucoup de tractations et au moment où ils allaient faire demi-tour, ils ont finalement l'autorisation. Ouf !



Alain lors de son séjour en avril 2016
 



O comme Ouagadougou, où Kader vient chercher Alain qui arrive par Air France. Comble de malchance, Kader explose un pneu de la voiture et Alain ne peut arriver à temps pour voir ses amis atterrir.




La piste de Dapaong, celle de Niamtougou était goudronnée




N comme Niamtougou, où nos pilotes font les formalités de Douane pour le Togo. Ils sont accueillis avec des marshallers*  et sommés de se ranger de façon très précise sur le tarmac. Les confondant avec des Bill Gates aux commandes de leur jet privé, il leur est présenté une facture astronomique. Patrick, pourtant d'un naturel calme et plutôt diplomate, voit rouge...

* personnel au sol chargé de guider les pilotes sur un aéroport. Un peu excessif dans ce cas précis.


Mais AVION c'est aussi  :
A  comme enfin arrivés,
V  comme les villageois du Plateau venus les accueillir,
I   comme incroyable aventure et immense joie d'être là,
O  comme on va pouvoir souffler un peu,
N  comme ils sont nases, ne le nient pas mais nagent dans la joie, c'est le nirvana !

Joël, toujours prêt à faire le pitre, remercie Barnaby de les avoir menés à bon port



À suivre...



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vendredi 20 octobre 2017

Les dunes du Sahara


Un peu d'exotisme : Essaouira (Maroc) aux mille attraits

Ils volent nos pilotes : après Essaouira au Maroc et son confort luxueux, ils ont décollé de Dakla pour le sud du Sahara occidental et le dernier terrain avant la Mauritanie, où ils ne veulent pas s'éterniser. Comme d'habitude des tracasseries administratives leur ont mis les bâtons dans les roues, ou plutôt dans les hélices.

Nos avions regardent le Sahara !

 Ainsi, allez savoir pourquoi, seuls les avions jaune et rouge (cf carte ci-dessous) ont eu leur plan de vol accepté, mais pas Barnaby, l'avion de Patrick (bleu). Ce n'est pas la première fois du voyage, et cela risque de pas être le dernière (pour 1h de vol il faut compter 5h de paperasses). Sachez qu'on ne plaisante pas avec les plans de vol. En France, mais encore moins au Maroc où on attend le doigt sur la couture du pantalon d'avoir le droit de décoller, terrains militaires obligent.
L'avion de Patrick est donc parti le lendemain en prévoyant de rejoindre les autres à Dakar.


Patrick, Marc, Claude et Patrice B.

Le moral est au beau fixe : ils plaaaanent !  Regardez la photo ci-dessus et vous verrez. La morosité n'est pas du voyage, on dirait. Si j'osais, j'avancerai que cela ressemble à une photo de classe, vous savez, lors du voyage de fin d'année lorsque les profs se lâchent un peu ?... mais je n'ose pas, alors on ne dira rien et on partagera juste leur joie de faire ce voyage extraordinaire tout en étant solidaires des jeunes collégiens togolais.


Un résultat qui crève les plafonds !

 
Oui, ils peuvent être satisfaits. Quel beau résultat ! Car au delà de l’exotisme et de l'aventure, le but premier du raid avion était de collecter les fonds pour terminer le collège, y faire poser des plaques solaires ainsi qu'au centre de santé et peut-être... commencer une matern... Mais chaque chose en son temps...Mission accomplie, donc 😊


Capture d'écran de leur géolocalisation vendredi soir

Nos pilotes ont quitté Dakar ce vendredi matin et vont dormir à Bamako, Mali, ce soir. Ils devraient donc arriver demain soir samedi au Burkina Faso, avant-dernière étape avant le Togo (sous notre picto sur l'image). Ils seront en retard d'une petite journée sur le programme mais je crois que nos amis togolais les attendent de pied ferme.


Et n'oubliez pas, coup de pousse est maintenant du Instagram. Tapez coupdepousse et vous verrez d'autres images que nous ne publions pas sur le blog.



À suivre très bientôt...


 
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mardi 17 octobre 2017

Ils sont en route !



Sur la carlingue des avions le logo de leur aéroclub et puis aussi, bien en vue, le logo du raid Des ailes pour une école


Rappel : quatre avions doivent partir d'Étampes et rallier Dapaong (Togo). Ils survolent la France, l'Espagne, le Maroc, le Sahara Occidental, la Mauritanie, le Sénégal, le Mali, le Burkina Faso pour arriver enfin au Togo. 6284 km en tout ! Samedi 14 octobre trois des quatre avions doivent décoller et lundi 16, le quatrième avion, celui de Patrick, bimoteur et plus rapide, doit partir à son tour. Il est prévu qu'il les rejoigne à Dakar, Sénégal, et qu'ils terminent le voyage ensemble. 


Nos pilotes le matin du départ

Samedi, le jour du départ arrive. La veille, les pilotes ont fait les dernières vérifications : vols de contrôle, vérification des sondes de pression d'huile... Nos aviateurs sont prêts et impatients de partir. La météo est encourageante et même exceptionnelle pour cette période-là. Les mânes des ancêtres sont avec eux !


Cool relax avant de partir !

 Mais même les vols et expéditions les mieux organisées ne résistent pas aux coups du sort. Samedi soir, alors qu'ils ont traversé la France et sont en Espagne, un problème technique important empêche l'avion d'Alain de continuer. En effet il y un fort risque de panne et si cela arrive au dessus de l'Afrique... L'avion doit rester au sol.


Il est parti !

C'est la cata complète ! Que faire ? Faire tous demi-tour ? Abandonner cette expédition préparée depuis de longs mois ? Continuer à deux avions ? Le moral est très bas samedi soir chez nos pilotes solidaires. 
Après une nuit de repos la décision est prise dimanche matin à l'unanimité : ils continuent ! Car comment abandonner cette aventure passionnante ? Et surtout comment laisser tomber tous les donateurs qui leur ont fait confiance ?  Impossible ! Solidaires des togolais pour lesquels ils ont collecté, ils le sont aussi entre eux et l'équipage de l’avion d'Alain en panne volera avec Patrick. Alain  remonte à Paris et va prendre un avion de ligne pour se rendre à Ouagadougou où Kader, notre chauffeur Burkinabé, le descendra à Dapaong.

Capture d'écran lundi soir de la plateforme des données de géolocalisation

Grâce à des balises embarquées et à la géolocalisation nous pouvons les suivre pendant tout le voyage. Sur la carte vous voyez les quatre avions :
  • L'avion rose, qui est à hauteur de Valence, Espagne, est l'avion d'Alain, immobilisé. Alain est remonté à Paris.
  • L'avion bleu, est l'avion de Patrick qui est parti lundi matin d’Étampes avec Patrice B. Il est passé à Valence prendre Claude et Marc qui étaient partis avec Alain. Cela l'a un peu retardé mais hier soir, lundi il était à Jérez de la Frontrera près de Gibraltar.
  • L'avion jaune avec à bord Joël, Jean-Claude et Patrice D. Lundi soir, il est à Essaouira, Maroc. Au retour il a été décidé qu'Alain prendra la place de Joël qui remontera à Paris en avion de ligne. Chacun ainsi aura participé à l'expédition.
  • L'avion rouge avec à bord Serge et Karine. Lundi soir, il est avec l'avion jaune à Essaouira au Maroc.
L'avion jaune et et le rouge sont des avions de l'aéroclub d’Étampes. Ils sont plus légers et moins puissants et c'est pour cela que c'est l'avion bleu de Patrick qui a chargé Claude et Marc qui faisaient de l'avion-stop à Valence.

Les avions jaune et rouge ont pris une demi journée de retard à cause... de Mohamed VI, roi du Maroc, qui, avec sa venue, a bloqué l'aéroport. Difficile de lutter contre de tels impondérables. En principe ils doivent décoller mardi matin sauf si sa Majesté le roi change son programme !
Mardi soir, les quatre avions se retrouveront probablement au Sahara occidental à Ad Dakhla (c'est fou ce que votre servante fait des progrès en géographie avec ce raid ! Vous aussi ?!). Ils continueront ensemble. Mais n'imaginez pas nos avions en formation comme la patrouille de France 😄. Non, chaque avion vole en indépendant car les contrôleurs du ciel sont nerveux s'ils voient des avions trop près l'un de l'autre. Ils ne peuvent savoir qu'ils se connaissent et le risque de collision est toujours à craindre.


Pour l'anecdote, l'avion de Patrick s'appelle Barnaby. Vous le découvrirez sur Instagram  sur lequel coup de pousse publie depuis quelques semaines. Tapez coupdepousse et vous y êtes !





Suite de l’aventure très bientôt...



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