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mardi 28 février 2017

Première naissance au centre de santé !


Arzouma

Arzouma et sa maman font la queue pour la visite médicale devant le centre de santé

Juste avant notre arrivée, le premier bébé est né au nouveau centre de santé du plateau. Selon l'expression consacrée, la mère et l'enfant se portent bien ! Le bébé est une petite fille et elle s'appelle Arzouma. Cela qui veut dire, en Moba, dialecte local, née un vendredi. Pour nous la nouvelle a été très émouvante car le centre n'est fonctionnel que depuis quelques mois et sa fréquentation va croissante.

Campagne de vaccinations au centre de santé à Boré

 Fin 2016, nous avons reçu l'appui du préfet de la région. Il a fait nommer un infirmier expérimenté à demeure pour gérer les consultations. Un énorme « coup de pousse » pour nous qui nous a permis de passer à la vitesse supérieure. Auparavant, l'infirmier et la matrone (sage-femme) montaient sur le plateau seulement deux fois par mois. Les statistiques récentes de fréquentation du centre montrent que le besoin est bien là. Il reste encore à embaucher une matrone affectée spécifiquement. Le préfet, qui suit attentivement ce dossier, nous a assuré lors de notre visite de la semaine dernière, que cela ne saurait tarder.


Future « concession » de l'infirmier

Les villageois de Boré, où se trouve le centre, se sont pris en main et de leur propre initiative, ont construit une maison pour l'infirmier. ils ont visiblement envie qu'il se sente bien chez eux ! Ce fut la (bonne) surprise en arrivant. Il va donc pouvoir faire venir son épouse, qui habite dans un village voisin. Auparavant lui-même dormait « chez l'habitant ».


la construction est en banco, des briques de terres séchées.

Formidable dynamisme qui se met donc en route grâce à des petits coup de pousse çà et là. Tout n'est pas parfait bien sûr mais le train est en marche.


Notre président a toujours beaucoup de succès auprès des femmes !

Nous sommes quelques fois d'ailleurs dépassés par la vitesse des évènements. Ainsi, nous ne pensions pas avoir un infirmier à demeure si tôt, avant d'avoir fait la preuve par la fréquentation que cela se justifiait. D'une utilisation bi-mensuelle, le centre passe à une ouverture journalière. C''est tant mieux pour la population. Mais par contre, lors de sa construction, nous pensions avoir deux ou trois ans pour l'agrandir et l'équiper complètement. Nous devons ajouter une douche et des latrines, indispensables à ce stade,  et il manque aussi un lit d'accouchement (toutes les femmes qui me lisent seront sensibles au sujet)...


Préfecture de Tandjouaré, dont dépendent les villages

Mais ce sont des lignes budgétaires qui s'ajoutent les unes aux autres dans un budget déjà serré en 2017 ( le gros poste est bien sûr le début de construction du collège). On ne peut pour l'instant faire les deux : latrines/douche et acheter le lit. Les choix sont difficiles à faire néanmoins, lorsqu'on voit le courage et le travail que font les femmes là-bas, cela fend le cœur de reporter à 2018 l'achat de ce matériel spécifique. Leur donner un peu de confort et de sécurité lors de ce moment particulier qu'est l'accouchement ne me parait pas un luxe superflu. Ne voulant dépouiller Paul pour habiller Jean, nous repartons donc en campagne pour trouver des fonds supplémentaires (pour être tout à fait honnête, en réalité, nous sommes toujours en campagne 😊).

Un dernier regard...

On peut toujours faire mieux, n'est-ce-pas ? En attendant, quel bonheur de voir au centre de santé ces files de mères et d'enfants qui n'ont plus à faire des kilomètres pour avoir accès à des soins de base !

Merci à vous tous pour eux et on continue de plus belle !



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lundi 13 février 2017

Femmes, on vous aiiiiime....



À Boré

Depuis le début de l'action de coup de pousse nous sommes frappés par le rôle de la femme dans la vie économique des villages, par la quantité énorme du travail qu'elle abat et le nombre des tâches qui lui incombe.  Et nous avons observé et constaté deux choses :
- D'une part, que, par le poids des traditions et de la culture mais aussi parce qu'elle est moins instruite, la femme africaine est très effacée dans les réunions et dans les instances décisionnaires. Donc, si les femmes peuvent s'organiser et être un peu autonome pour gérer leur activité économique, c'est mieux.
 
Les femmes de Lokpergou, le plus petit village du Plateau, répondent à l'appel de Joël, notre agent de développement (photo prise devant la nouvelle maternelle de Lokpergou).

- D'autre part, le village de Nagou avec la cantine (300 repas par jour 4 jours par semaine quand même), nous montre de façon éclatante qu'un groupement de femmes peut fonctionner et qu'elles savent très bien s'organiser et faire tourner la baraque si on les aide un peu.


Un apaptame des femmes est construit à Lokpergou : un lieu pour se rencontrer au sein de cet habitat dispersé

Un petit coup de pousse s'impose mais que faire ?
L'idée germe alors de créer un club des femmes, un par village au début. Joël, l'agent de développement recruté par coup de pousse en 2016, démarre au quart de tour. Joël est excellent dans le domaine de la communication et il sait galvaniser les volontés. Les femmes sont enthousiastes. Ensemble, on est plus fort et elles le savent


Plans de reboisement. Un pépiniériste est venu proposer gratuitement son aide

 Elles ont beaucoup d'idées et leur programme est très ambitieux : champs communautaires, reboisement (notamment des flancs de montagnes où ont été pris les cailloux qui ont servi pour le remblais de la maternelle et l'école primaire), maraichage (entre autres endroits près de la nouvelle retenue d'eau de Djapak). 


Début de maraîchage à Lokpergou. On comprend vite qu'il est difficile d'arroser au seau.


Petites pousses d'espoir


La haie de tiges de coton

Les femmes ont déjà des projets assez précis certes, mais tout cela ne s'improvise pas et l'expertise et les moyens techniques leur font parfois défaut


Puits maraîcher indispensable pour le cultures. L'eau n'est pas potable.


Simple trou dans la terre, les cailloux bloquent souvent l'accès à l'eau et seule la dynamite en vient à bout.

Des formations sont donc au programme afin de leur renforcer leur capacité en connaissance agricole (compostage, maraichage...) mais également concernant l’hygiène et la santé.
Car les villageoises souhaitent mener également des actions d'assainissement et apprendre à entretenir l'école. Il y a aussi un plan de caisse de santé et de fonctionnement du groupement. Appuyé par les cours d'alphabétisation c'est un cercle vertueux qui se met en place dans les trois villages de Lokpergou, Djapak et Boré

La formatrice explique les règles d'hygiène


Des dessins très clairs qui peuvent être compris pas toutes

Quelques fois il suffit juste d'un petit... coup de pouce (ou coup de pousse 😊) pour démarrer. Et c'est là que nous, non, que vous intervenez grâce à vos dons. Ils financent ces formations, ils achètent des pelles, des houes, des arrosoirs (sinon elles versent au seau et le jardin est tout inondé), bref, ils leur permettent de se développer et de créer leur propres activités génératrices de revenus. C'est bien là notre but ultime, n'est-ce-pas 
Alors en avant et vive les femmes ! 


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