avec l'association coup de pousse
« J'ai toujours voulu faire de l'humanitaire
un second métier. En novembre dernier, en rentrant d'une formation humanitaire
à Niamey au Niger, j'ai la surprise d'apprendre qu'une de mes collègues
souhaitait me mettre en contact avec le président d'une association.
Je prends donc contact avec
Patrick, président de coup de pousse,
une modeste ONG qui, par l'éducation, aide au développement de la Région des
Savanes au Togo. Je rencontre Patrick et suis vraiment conquis par la vision de
l'humanitaire que prône l'association et par tout ce que l'ONG accomplit sur
place, avec finalement assez peu de moyens.
Le long de la route |
Nous partons pour le nord du Togo
à la mi-janvier en passant par Ouagadougou. Nous sommes quatre, le président,
la vice-présidente et notre chauffeur.
La mission ? Faire un point
complet sur les nombreux projets en cours et à venir et rencontrer nos
partenaires sur place. Visiter les villages de brousse et rencontrer les
acteurs locaux : directeurs d'écoles, enseignants, inspecteurs de l'académie,
notables de la région... L’objectif est de constater l’avancement des projets
en cours dans certains villages ou encore recenser les besoins dans d'autres
villages.
Notre véhicule traverse des
décors dignes du film Out of Africa, des paysages de brousse parsemés de
cases africaines et de baobabs. À l'horizon, se dresse une immense et sublime
falaise découpée, qui surplombe ce panorama de savane sec et coloré. Les femmes
africaines habillées de leur tenue bigarrée, transportent sur leur tête de
l'eau puisée à la sueur de leur front.
Des hommes mènent leurs bêtes dans
l'herbe sèche ou transportent du mil et du maïs. Des enfants souriants courent
à la poursuite de notre automobile.
Cette beauté palpable cache des
conditions de vie difficiles pour les habitants de cette région. Les villages,
enclavés, n'ont pas du tout d’électricité, l'accès à l'eau se fait grâce à de
rares forages ou des puits et les infrastructures sont inexistantes. Les
bâtiments sont des cases faites de terre, au toit de tôle ou en tiges de mil.
Il n'y a pas d’hôpitaux ou de dispensaires à proximité et trop peu d'écoles.
Avec l’inspecteur du collège, Patrick et Didier, le relais de coup de pousse sur place |
Le premier jour de la mission
nous visitons l'inspecteur en chef de l'académie. Cette personne a fait
remonter auprès des instances gouvernementales togolaises le magazine mensuel
d’Air France. Y était publié un article au sujet de la construction du
collège Union des Plateaux par coup de pousse et financée par la Fondation
Air France. Cette publicité fortuite et l'action de l'inspecteur ont rendu
possible la reconnaissance de ce collège par l’éducation nationale togolaise et
donc, la nomination d'un directeur et de professeurs payés par l'état. Je
découvrirai l'établissement plus tard cet après-midi-là.
Nous nous rendons ensuite au
petit village de Kona pour constater l'avancée du chantier d'une école primaire
construite avec l'aide de coup de pousse.
Nous sommes accueillis par les
sourires de dizaine d'enfants, qui chantent à la gloire de leur nouvelle école «
bonne arrivée à Kona, les élèves sont avec vous ». C'est un moment très
touchant pour moi, que je n'oublierai jamais, mon émotion est palpable face à
tous ces petits si heureux. Le chantier avance bien et l’école pourra
accueillir une centaine d'élèves d'ici février. Les latrines filles et garçons
sont, elles, déjà terminées.
Je découvre ensuite ce magnifique
collège Union des plateaux, vaste complexe scolaire flambant neuf doté
de tout le matériel pédagogique nécessaire à l'apprentissage. En tant
qu'employé Air France, c'est fièrement que je lis la plaque « Construction d'un collège par coup de pousse et le Rotary Club de
Dapaong, financé par la Fondation d'entreprise Air France ». Ce collège
scolarise au moins 200 enfants.
Match de foot, équipe filles, Nagou contre le collège Union des Plateaux (notez que les filles jouent pieds-nus) |
Un match de football puis une fête du collège sont organisés en notre honneur mais aussi sous l'impulsion de coup de pousse. Le but est de faire participer les parents à la vie de l'école pour lutter contre l'absentéisme et les familiariser avec l'école.
La maternelle actuelle de Djapak |
Les jours suivants, nous retournons à Kona et dans trois villages que
l’association soutient pour discuter avec les villageois. Nous
constatons certains besoins criants. Dans deux villages dont Kona, des écoles
maternelles de 40 mètres carrés faites de tôle, de terre et de tiges de mil,
abritent 40 enfants sous 40°C, la poussière et le sable s'engouffrant dans les
classes.
J'ai le droit à chaque fois, en
tant que représentant d'Air France à la plus grande considération. Je me verrai
même offrir par la population qui a pourtant si peu, deux oiseaux blancs qui
symbolisent les ailes d'Air France dans le cœur des villageois. C'est dire
l'importance de l'image encore véhiculée par Air France, et cela même dans ces
villages africains perdus dans la brousse.
Je
découvre que coup de pousse, ce n'est pas seulement la
construction d'écoles mais c'est aussi l'accompagnement à tous les niveaux des
élèves, des parents, et du corps enseignant. C'est la création de cantines
scolaires éphémères pendant les mois de sécheresse pour que les enfants mangent
à leur faim, l'apport de matériel, des cours d'alphabétisation des parents, et
aussi un travail de fond pour changer petit à petit mais très humblement certaines
mentalités (la place de la femme dans la société, la scolarisation, les bonnes
pratiques d'hygiène...).
C'est à ce projet complet que la
Fondation Air France apporte son aide.
Tout en haut de la falaise,
contemplant, les baobabs et les cases villageoises se perdre dans la savane, je
songe à cette expérience exceptionnelle, celle d'une vie, d'avoir été sur le
terrain à la rencontre de ces populations si humbles et d'avoir pu aider à mon
échelle. J'ai réalisé un rêve.
C'est à la mesure du bonheur de tous
ces enfants que l'on réalise combien l'action de coup de pousse,
soutenue par la Fondation Air France est bénéfique, le fruit de cette
collaboration apportera un futur plus éclairé à tous ces sourires. »
Fin de ce joli témoignage. La fois prochaine, je vous raconte une bien autre histoire. Une l'histoire qui concerne des millions de filles et qui touche naturellement les petites filles et les jeunes filles des écoles que nous suivons.
Un indice : la photo ci-dessous. Si vous avez déjà trouvé, vous êtes trop fort et... bien informé ! 😊
À bientôt...
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