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lundi 3 février 2014

Le Rotary Club de Dapaong - Inauguration de l'école


(Suite à une fausse manipulation, un brouillon très brouillon a été publié par erreur. Celui-ci annule et remplace donc le post précédent. Merci pour votre indulgence.)



Sous l'arbre à palabres

Le Rotary Club (RC) de Dapaong est composé, comme ailleurs, de notables, de togolais qui ont très à cœur d'investir leur temps et leur énergie pour leur pays. Notre première réunion a lieu à l'ombre de « l'arbre à palabres ». Est-ce son vrai nom ou une plaisanterie locale ? Un protocole strict est respecté lors de ces réunions. Il faut demander la parole et attendre qu'on vous la donne. Et respecter celui qui parle, pas de discussions à bâtons rompus. C'est quelques fois frustrant lorsqu'on est impulsif et passionné. Nous verrons Patrick, pendant l'une de ces réunions, proche de l'explosion car il ne pouvait pas s'exprimer lorsqu'il le voulait.

Statue à l'entrée de l'hôtel

Un point nous préoccupe. Nous avons appris presque incidemment qu'une école se construisait à Nagou. Quelle ONG a financé ? Pas de problème pour nous pour travailler avec (ensemble nous sommes plus fort) mais nous souhaitons travailler dans le même sens : donner une autonomie financière aux villageois à moyen terme. Et tout cela au sein dans un plan global concerté avec eux, et avec leur plein accord. Le RC nous confirme que l'ONG est l'OCDI/Caritas Togo, une émanation de l'église catholique du Togo. Ouf ! Nous sommes en terrain sûr. Nous rencontrerons le secrétaire de l’évêché, un homme aux yeux vifs et intelligents qui sera séduit par notre projet. L'OCDI n'a pas de fonds par elle-même mais dispose des dons qui lui sont faits. En l'espèce, une femme allemande est allée visiter les grottes de Nagou (l'une des deux attractions touristiques du nord du Togo) et, revenue chez elle, a fait ce don pour le village.





 


Danse des enfants de Tamatogou

Samedi matin, après une heure de route, nous arrivons à Tamatogou. À l'époque où Patrick intervenait au nom de Village et Avenir, dont coup de pousse est une émanation, l'association a financé deux forages et deux écoles dans la Région des Savanes. C'est à l'inauguration de l'une de ces écoles à laquelle nous nous rendons. Les villageois nous ont préparé une fête et il doit bien y avoir trois cents enfants de rassemblés qui nous attendent. Nous sommes dévisagés avec curiosité car certains ne doivent pas voir des blancs très souvent. 


Petites frimousses curieuses !


Danses et discours se succèdent. Deux sketches aussi, pour nous faire comprendre la nécessité d'une case de santé. C'est le souci maintenant de Village et Avenir qui poursuivra le chemin qu'il s'est tracé.


Discours du directeur
Le chef de village


Une des femmes nous fait beaucoup rire. Nous sommes tous en train de prendre des photos et elle se met à nous imiter à l'aide d'un vieux boîtier d'un autre âge mais qui fait son effet. Les invités se voient offrir des cadeaux. Jolie turban, Aline ! Petit incident : le cadeau prévu pour moi, par erreur, est une tunique pour homme et non une tenue pour femme. Pas de problème, nous les rassurons. Je me passerai de cadeau. Et cela me fait prendre conscience que les tenues sont très différenciées : les petites filles sont habillées en filles et jamais, mais vraiment jamais en petits garçons. Pareil pour les adultes.



Participation aux danses


 Patrick, qui, je vous le rappelle, nous a promit des chaleurs torrides, est un danseur doué de pouvoirs magiques car juste à la fin des festivités, une pluie diluvienne se met à tomber. À sa décharge, cela n'arrive jamais, mais absolument jamais, en janvier. L'averse durera quinze minutes et nous entendons alors que nous sommes « bénis des dieux » pour avoir apporté la pluie. En un clin d'œil, la cour de l'école se transforme en une grande mare. Nous avons alors un petit aperçu de ce qui se passe en saison de pluies.


La cour de l'école noyée et ses nouvelles plantations protégées par de la paille. Les tables-bancs ont été sortis pour la fête


Nous visitons les classes. Les maîtres ont des classes d'une soixantaine d'enfants, les cours sont en français et nous sommes impressionnées, Aline et moi par le programme écrit au tableau. Les écoles sont construites toujours sous le même modèle et orientées selon les vents dominants afin que l'air puissent circuler. Un bloc latrines et un jardin d'enfants ont été également construits.


Le bâtiment rond est le jardin d'enfants


C'est à l’intérieur de celui-ci que nous partageons le repas qui nous a été préparé : mil, pintade avec de la sauce, salade de chou et gâteau de soja et enfin beignets de ??? mil probablement mais cela a le goût de blé noir. Seuls les « officiels » déjeunent, soit une dizaine de personnes. Incapables de finir les énormes portions de mil, nous espérons qu'elles ne seront pas perdues.



Que faut-il lire dans ce regard ?
Le temps nous manque pour visiter le village lui-même. C'est une bonne journée qui malgré tout laisse un goût d'inachevé. La fête était très sympathique, les danses et les chants préparés avec soin et ce fut agréable de visiter les réalisations faites grâce aux dons. Mais il n'y a eu aucun véritable échange avec la population. Nous avons inspecté les travaux mais par ailleurs que pensaient les utilisateurs de tout cela ? Que voulaient-ils ? Comment voyaient-ils leur avenir ? Qu'est-ce que l'école allait changer ? Avaient-ils une cantine ? Tout le monde pouvait-il y aller ? Beaucoup de questions en suspens. Nous faisons désormais confiance à Village et Avenir qui maintenant parraine Tamatogou.
Nous comprenons mieux pourquoi Patrick a demandé au village de Nagou de ne pas préparer de fête. Impossible sinon de pouvoir travailler efficacement pendant les quelques heures où nous serons sur place.

Nous verrons cela demain !






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