Il est 5h50, mercredi 22 janvier. Nous venons d'atterrir après un court séjour de cinq jours, dont deux à voyager, au Togo.
Ce fut court certes, mais cela fut aussi très dense et
nous revenons avec des idées et des projets plein la tête. Il y a tant à
dire, justement, qu'on ne sait par où commencer. Mais une chose est
certaine : nous sommes au début d'une grande aventure ! Une aventure
dont nous allons écrire l'histoire à plusieurs mains, blanches et noires
emmêlées, les uns après les autres, ensemble ou séparées mais toujours
coordonnées.
Je vais essayer de vous raconter cette histoire. C'est une aventure qui commence alors forcément, je n'en connais que le début.
5 jours avant
Tamanrasset,
Tombouctou, Ougadougou... des noms de villes mythiques qui défilent sur
la carte du plan de vol Air France. Nous sommes en route pour le Togo,
via Ougadougou, (Ouaga pour les locaux). Nous sommes trois, Patrick le
président de coup de pousse, Aline, son épouse, la trésorière de
l'association, et moi, qui ne suis jamais venue en Afrique. Aline y
a déjà fait un séjour mais n'est jamais venue au Togo. Patrick en est à
son cinquième séjour et c'est donc le routard du groupe. Il nous a
promis des chaleurs infernales et des routes défoncées.
Nous
atterrissons le soir. Dans la nuit qui tombe on perçoit une poussière
jaune qui enrobe tout et jaunit même le ciel. Poussière et pollution
forment un nuage sur la ville. Les formalités sont tatillonnes et aussi
minutieuses que lors de mon dernier voyage aux US : photo avec ce petit
appareil qui ressemble un drone de science fiction et empreintes des
doigts des deux mains. Mon carnet de vaccination est à peine survolé.
Par contre les sourires sont généreux et souvent accompagnés de cette
jolie expression « bonne arrivée ». Nous l'entendrons souvent, jamais «
bienvenus » tout seu mais « soyez les bienvenus », dit avec cet accent
chantant si caractéristique.
Nous ne voyons de
Ouaga que l'aéroport et quelques rues extrêmement actives. En fait, on
me prévient qu'il n'y a pas grand-chose à voir. Ouaga vue de près perd
un peu de sa légende. Direction l'hôtel où nous dînerons également. Nous
avons loué un 4x4 avec chauffeur. Au delà de la fatigue à conduire sur
des mauvaises routes, il faut prendre en compte le fait qu'en cas
d'accident nous serons considérés toujours en tort, quelque soit le
problème. Le chauffeur s'impose donc. Le nôtre conduit parfaitement et
est très sympathique.
La
première nuit en Afrique sera calme. La moustiquaire est bien en poste.
Le plus difficile est de se rappeler de ne pas utiliser l'eau, jamais,
même pour se brosser les dents. Attention à ne pas boire l'eau sous la
douche non plus. Ne pas manger ce qui n'est pas été emballé
industriellement au risque d'avoir été souillé. Vérifier que l'eau
minérale apportée est bien encore cachetée. Impossible d'acheter quoi
que cela soit sur les marchés (sauf des bananes protégées par leur
peau). Aline et moi en baroudeuse novices et prudentes avons apporté des
draps de sacs de couchage, une taie d'oreiller et une serviette de
toilette. Cela ne sera jamais utile. La nuit sera calme mais brève,
interrompue à 5h un appel à la prière long et sonore.
Demain nous partons pour Dapaong, la ville de la Région de Savanes...
à suivre...
super !
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