Cahier d'un « élève » |
Il existe un rapport étroit entre le taux d’analphabétisme et la pauvreté : la région des Savanes est la région la plus pauvre du Togo (90,8% en dessous du seuil de la pauvreté) et son taux analphabétisme est le plus élevé du pays (67,2% pour une moyenne nationale de 43,3 %, des jeunes et des adultes de 15 à 44 ans et deux tiers sont des femmes)*.
Pas besoin de chercher plus loin pour trouver l'un des vecteurs de développement des villageois. CQFD ! C'est donc pour cela que très vite nous avons mis en route des cours d'alphabétisation. Michael, le Peace Corps** qui vit à Nagou, les a organisés et un professeur formé à cet enseignement vient spécialement dans les villages : une quarantaine de cours ayant lieu deux fois par semaine.
Notre futur entrepreneur l'année dernière lors d'une réunion, dans l'ancienne école primaire |
Les élèves sont quasiment tous des femmes (nous ne voulions pas qu'elles craignent d’être moquées et soient intimidées par la présence des hommes) mais nous avions remarqué cet homme grand et mince (minces, ils le sont tous à vrai dire !) qui écoutait avec attention pendant nos réunions (cf ce billet de novembre 2016).
Et nous l'avons revu. Renseignements pris, il s'appelle Lambon Laari et habite Lockpergou.
Et nous l'avons revu. Renseignements pris, il s'appelle Lambon Laari et habite Lockpergou.
Le mois dernier, lors d'une autre réunion dans son village, à Lokpergou, le seul à prendre des notes. |
En février dernier, lors de notre dernier voyage, il fut l'un des rayons de soleil de notre séjour, il a été ce petit quelque chose qui vous fait dire que, finalement, vous allez peut-être réussir votre pari et amener un jour, pas demain certes, mais un jour prochain, ces villages à l’autonomie.
Notre homme a fait une formation de pépiniériste et a développé son activité en aidant les femmes de Lokpergou à créer des jardins communautaires (cf ce précédent billet). Ce fut absolument formidable de voir cet homme assez effacé, grandir tout à coup et faire profiter les femmes de son village de ce nouveau savoir. On sentait vraiment qu'il avait eu tout d'un coup accès à un monde nouveau et à la Connaissance. Et si un villageois l'a fait, pourquoi pas les autres, n'est-ce pas ? Tout devient possible.
Beaucoup, beaucoup d'huile de coude, un peu de savoir et ça pousse ! |
Nous retrouverons surement notre entrepreneur plus tard. Bon courage à lui !
Mais il faut aussi que je vous parle des villageois-terrassiers : une route, une école... menés par leur chef de village et les responsables des CVD*** et avec l'aide de Joël, notre agent de développement, rien ne leur fait peur. Et tout le monde s'y met, hommes, femmes, enfants. Mais c'est une autre histoire que je vous raconterai dans le prochain billet...
À bientôt !
Mais il faut aussi que je vous parle des villageois-terrassiers : une route, une école... menés par leur chef de village et les responsables des CVD*** et avec l'aide de Joël, notre agent de développement, rien ne leur fait peur. Et tout le monde s'y met, hommes, femmes, enfants. Mais c'est une autre histoire que je vous raconterai dans le prochain billet...
À bientôt !
*sources : enquête de 2011 publiée par le site de la République du Togo
** Peace Corps : organisme gouvernemental international américain
*** Comité de Développement Villageois
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