Au début, il n'y avait plus de route...
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La « carrière » : le flanc de la colline voisine |
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Les femmes et enfants... |
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... transportent les pierres sur la tête... |
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... pour les apporter aux hommes qui travaillent sur l'ouvrage |
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Ajustement et taille des pierres |
Les pluies violentes avaient emporté la partie de la route qui n'avait pas été stabilisée l’année dernière (rappel : pas de route = pas d'accès et pas d'accès au village = adieu les constructions). Tout le monde s'y est donc mis. Avec l'aide d'un technicien du génie civil togolais, les villageois ont travaillé pour assurer la solidité de l'ouvrage. Les secteurs susceptibles d’être emportés ont été protégés par des « fondations » en pierre, un travail de fourmi, épuisant mais indispensable dans une région d'accès difficile où l'on peut oublier les étapes traditionnelles de réalisation d'une route (excavation, compactage, nivellement, asphalte).
Grâce à cela, l'école maternelle et l'école primaire ont pu être construites et terminées cet hiver à Lokpergou.
et nous avions un centre de santé sans latrines ni douche...
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Lokpergou : derrière le chantier, on aperçoit le centre de santé |
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Le trou est fait exclusivement manuellement sans aucune aide mécanique |
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Les pelles et pioches sont fournies par coup de pousse, la main d’œuvre par les villages |
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Le centre de santé a maintenant des latrines... |
Pas glamour mais indispensables, ces latrines ! En fait lorsque nous avons construit le centre de santé de Boré, nous ne savions pas qu'un infirmier serait nommé si rapidement et qu'il se transformerait si vite en un centre utilisé quotidiennement. Or grâce à l'appui des autorités locales, un infirmier a été nommé et le
centre a rapidement été très fréquenté rendant impératif des latrines et
une douche. Ni les unes ni l'autre n'avaient été prévues et budgétées. Nous avons donc ajouté une ligne budgétaire (le trésorier a grincé des dents !) et les villageois ont repris les pelles et pioches et ils ont creusé. Notre centre est à ce jour maintenant réglementaire et pourra donc se transformer à moyen terme en une USP (unité de soins périphérique, soit un dispensaire) déservant le Plateau.
Lokpergou avait besoin d'un puits maraîcher
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Le trou est creusé*, il s'agit maintenant de consolider |
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Le trou est doublé en pierres cimentées par endroit |
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Une margelle est ajoutée |
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Jardin communautaire de Lokpergou arrosé grâce au puits maraicher |
Un puits maraîcher est un puits qui profite des infiltrations du sol pour capter l'eau afin de la stoker le plus longtemps possible. On gagne ainsi quelques semaines d'arrosage à la saison sèche. Il est situé près du lit d'une rivière en aval. Nagou étant placé sur les hauteurs avec un sous-sol rocheux n'en a pas mais Lokpergou est idéalement situé pour cela. Le puits maraîcher sert à l’arrosage des cultures de jardin communautaire généralement (légumes... vendus sur les marché) mais jamais aux cultures des champs.
Actuellement, la petite saison des pluie a commencé et d'après les dernières nouvelles que nous recevons, elle est plus importante que d'habitude, coupe les routes, menace la retenue d'eau construite l'année dernière et de faire déborder le puits maraîcher. Nous, les yovos**, sommes toujours alarmés lorsque nous recevons des nouvelles semblables mais Didier, notre chef de chantier, est solide comme un roc. Il fait face avec beaucoup de détermination et de courage et a les nerfs beaucoup plus solides que les nôtres !
À suivre...
* construire un puits demande une certaine technique. Il ne s'agit pas juste de faire un trou. Si le sujet vous intéresse, cliquez ici
**surnom familier donnés aux blancs
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Les divers projets avancent grâce à tous ces efforts et cette belle solidarité. Magnifique !
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