Au dessus de l'Atlas, ces montagnes d'Afrique du Nord presque aussi hautes que les Alpes |
Laissons parler ceux qui ont vécu cette aventure...
Patrice B :
« Violent, le retour à la civilisation !
Vous avez peut-être suivi notre périple à travers l’Espagne, le Maroc, la Mauritanie, le Sénégal, le Mali, le Burkina-Faso et finalement, le Togo, notre terre d’arrivée.
Je passerai rapidement sur les tracasseries administratives qui ont fait que nous n’étions pas loin de passer plus de temps sur les tarmacs qu’en vol (je n’exagère pas) : élaboration des factures de taxes d’atterrissage, (entre 30 et 45 minutes par facture), le règlement des taxes (ce n’est pas le même bureau), la recherche sur l’ordinateur des aérodromes de provenance et de destination (je n’en connais pas le nombre mais il faut savoir qu’en Afrique ils ne sont pas classés par ordre alphabétique d’où une recherche au hasard), l’obtention d’une météo (tout est manuel et prend environ une demi heure), sans parler des formalités de police et de douane… Et ce, à chaque atterrissage !
Vous avez peut-être suivi notre périple à travers l’Espagne, le Maroc, la Mauritanie, le Sénégal, le Mali, le Burkina-Faso et finalement, le Togo, notre terre d’arrivée.
Je passerai rapidement sur les tracasseries administratives qui ont fait que nous n’étions pas loin de passer plus de temps sur les tarmacs qu’en vol (je n’exagère pas) : élaboration des factures de taxes d’atterrissage, (entre 30 et 45 minutes par facture), le règlement des taxes (ce n’est pas le même bureau), la recherche sur l’ordinateur des aérodromes de provenance et de destination (je n’en connais pas le nombre mais il faut savoir qu’en Afrique ils ne sont pas classés par ordre alphabétique d’où une recherche au hasard), l’obtention d’une météo (tout est manuel et prend environ une demi heure), sans parler des formalités de police et de douane… Et ce, à chaque atterrissage !
Une concession, des cases regroupées où vit toute une famille. |
Il
faut maintenant remplir les réservoirs d’essence : acheminement de fûts
commandés à l’avance, à condition que l’impétrant soit sur le tarmac,
et remplissage des réservoirs au moyen d’une pompe à main, dans le
meilleur des cas !
Mais tout ceci avait un but : atteindre Dapaong, dans le nord du Togo, sur une piste en latérite et rencontrer les populations pour lesquelles nous nous sommes (vous vous êtes) tant mobilisés.
Une fois de plus à cause d’une tracasserie qui nous a retenus à Niamtougou (aéroport douanier sur lequel il nous a fallu poser nos roues pour officialiser notre entrée au Togo et pour lequel il nous a été demandé une somme astronomique, provoquant la colère justifiée de Patrick), nous avons redécollé pour Dapaong, à 80 minutes au nord-ouest et nous y sommes posés aux dernières lueurs du jour.
Mais tout ceci avait un but : atteindre Dapaong, dans le nord du Togo, sur une piste en latérite et rencontrer les populations pour lesquelles nous nous sommes (vous vous êtes) tant mobilisés.
Une fois de plus à cause d’une tracasserie qui nous a retenus à Niamtougou (aéroport douanier sur lequel il nous a fallu poser nos roues pour officialiser notre entrée au Togo et pour lequel il nous a été demandé une somme astronomique, provoquant la colère justifiée de Patrick), nous avons redécollé pour Dapaong, à 80 minutes au nord-ouest et nous y sommes posés aux dernières lueurs du jour.
La nuit tombait mais ils étaient bien là ! |
La récompense était à la hauteur de nos efforts : environ 1000 ou 1500 villageois nous attendaient au rythme de tam-tam et de danseurs en costumes traditionnels, à la nuit tombante. La ferveur et la chaleur de cet accueil étaient la manifestation évidente d’une reconnaissance qui s’est confirmée à maintes reprises par la suite. Dapaong est une ville (plus de 30 000 habitants) et constitue le port d’attache pour les actions de coup de pousse. En réalité, ces actions concernent des petits village situés sur les plateaux avoisinants, éparpillés au milieu de la région des Savanes et dont la pauvreté est saisissante.
Notre rencontre avec ces populations fut particulièrement émouvante tant l’expression reconnaissante de ces enfants pour notre (votre) action était palpable. Le discours percutant du Président du Rotary de Dapaong, Didier, un togolais brillant, devant tous ces enfants et relais local du programme, fut, à ce titre, très éloquent.
Toujours beaucoup d'enfants curieux |
Évidement on ne revient pas indemne de ce genre d'expérience. Ce monde de l'ONG fut pour moi une découverte (il n'est jamais trop tard) et j’ai été impressionné par le travail déjà réalisé : forage de puits, construction de bâtiments pour une maternelle, un collège, une cantine, des latrines... et ce depuis plusieurs années par une équipe pour le moins réduite (Florence et Patrick). J'ai été impressionné par la volonté et le courage des habitants pour utiliser au mieux l'aide qui leur était apportée en ne la considérant pas comme une fin en soi mais comme un complément à une tâche qu'ils devaient accomplir eux-mêmes.
Je suis très heureux si grâce à vous, j'ai peu apporter un petit caillou à cet édifice. La tâche est loin d'être achevée. Serait-ce le commencement d'un nouvel ouvrage ?
À suivre... »
Et puis, une fois n'est pas coutume, le président-fondateur de coup de pousse témoigne. Découvrez plutôt :
Patrick
:
« Aller là où personne ne va, survoler des lieux aux noms évocateurs, Nouadhibou, Mogador (Essaouira maintenant), Cap Juby, Ouagadougou, la fascination de surfer avec les dunes, survoler des régions « inhospitalières », vivre « un peu » l’émotion de nos pères de l’aéropostale, voir l’émerveillement des petits, mais aussi des grands devant ces tous petits avions qui viennent de si loin, partager des moments uniques avec des amis, l’aventure a toujours un prix. Pour la nôtre, je dirai :
« Aller là où personne ne va, survoler des lieux aux noms évocateurs, Nouadhibou, Mogador (Essaouira maintenant), Cap Juby, Ouagadougou, la fascination de surfer avec les dunes, survoler des régions « inhospitalières », vivre « un peu » l’émotion de nos pères de l’aéropostale, voir l’émerveillement des petits, mais aussi des grands devant ces tous petits avions qui viennent de si loin, partager des moments uniques avec des amis, l’aventure a toujours un prix. Pour la nôtre, je dirai :
Patience + Persévérance + Solidarité = Aventure
Patience... |
La patience, c’est tous les jours se lever à 5 heures du matin, se coucher à minuit, ne pas avoir le temps de déjeuner, voler 5 ou 6 heures et le reste du temps, gérer les formalités, autorisations de survols, payer les diverses taxes d’atterrissages, de stationnement, appeler l’essence qui est en train de faire le plein d’un liner avant de venir nous voir, qui n’a pas de véhicule pour transporter les fûts auprès de nos avions, de protéger les machines le soir d’un éventuel vent de sables, d’attendre les autorités pour faire les formalités de police et de douanes (ce n’est pas la même chose), etc.
La persévérance,
c’est d’expliquer que nous ne sommes pas des airbus A380 avec des
passagers, mais un raid humanitaire et que nous n’avons pas à payer des
frais de handling extravagant, d’expliquer à notre cher pompiste
surnommé affectueusement « Neuneu » qui refusent de nous servir de
l’essence au prétexte que nous ne pouvons présenter un k-bis
d’entreprise alors que nous sommes des privés, c’est de négocier en vol
avec les autorités mauritaniennes l’autorisation de survol qu’ils nous
ont donnée par écrit et qu’ils nous refusent au moment de franchir la
frontière.
Solidarité |
La solidarité,
c’est le sacrifice de Marc et de Claude qui ont laissé leur place dans
les avions à des jerrycans d’essence entre Dakar et Ouagadougou pour
permettre aux autres de passer, c’est vous tous les donateurs, petits et
grands, qui ont fait que notre levée de fonds a dépassé toutes nos
espérances et a légitimé ce raid solidaire…
C'est le retour au bercail ! |
Alors, oui, ça a été tout ça notre aventure, et nous ne l’aurions manqué à … aucun prix 😉 »
Et puis encore...
Jean-Luc :
« Merci pour nous avoir proposé cette belle aventure avec Alain et nous avoir guidé vers cette destination. Une belle réussite, inoubliable. La volonté générale, un partage et une solidarité ont permis de faire aboutir ce projet et nous faire rencontrer ces populations. »
Claude :
« Jamais je n'avais pensé participer à un tel périple . J'avais suivi les précédents grâce aux balises et le vivre était inespéré pour moi. Des images plein la tête. Mais cela s'est réalisé grâce à Alain et Patrick... Un grand merci »
« Jamais je n'avais pensé participer à un tel périple . J'avais suivi les précédents grâce aux balises et le vivre était inespéré pour moi. Des images plein la tête. Mais cela s'est réalisé grâce à Alain et Patrick... Un grand merci »
Marc :
«
Jusqu’à la fin de mes jours (le plus tard possible) je me souviendrai
de ce périple et de vous tous et du contexte... quelle leçon de vie ! Petit clin d’œil à Alain sans qui je ne serais jamais parti, et à Patrick sans lequel nous aurions pas poursuivi... »
Patrice D. :
Amina et Amadou contrôleurs de la tour de Kayes, Mali. |
Patrice D. :
« A
mon tour de remercier pour cette aventure qui m’a fait découvrir une
facette de l’Afrique administrative dont je ne soupçonnais pas
l’existence. Ce voyage a été l’occasion de rencontrer des personnages
attachants (je pense notamment a Neu-Neu 1er de Jéres, au chef de la
douane de Dakhla etc.) Merci encore et je me porte volontaire pour une
autre virée ! »
Voilà, chers lecteurs, c'est fini ! Maintenant tout le monde se repose un peu afin de pouvoir repartir de plus belle.
Grâce
à vous tous nous avons collecté 10375€ qui viennent en complément de la
dotation de 25000€ de la Fondation Air France et assurent la
construction du collège et son équipement en plaques solaires.
Merci et à bientôt !
Objectif collège ! |
Note importante : comme à l'accoutumée, les frais dont parlent les pilotes ont été assumés entièrement par eux-mêmes et en aucun cas par vos dons.
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