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À Boré |
Depuis le début de l'action de coup de pousse nous sommes frappés par le rôle de la femme dans la vie économique des villages, par la quantité énorme du travail qu'elle abat et le nombre des tâches qui lui incombe. Et nous avons observé et constaté deux choses :
- D'une part, que, par le poids des traditions et de la culture mais aussi parce qu'elle est moins instruite, la femme africaine est très effacée dans les réunions et dans les instances décisionnaires. Donc, si les femmes peuvent s'organiser et être un peu autonome pour gérer leur activité économique, c'est mieux.
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Les femmes de Lokpergou, le plus petit village du Plateau, répondent à l'appel de Joël, notre agent de développement (photo prise devant la nouvelle maternelle de Lokpergou). |
- D'autre part, le village de Nagou avec la cantine (300 repas par jour 4 jours par semaine quand même), nous montre de façon éclatante qu'un groupement de femmes peut fonctionner et qu'elles savent très bien s'organiser et faire tourner la baraque si on les aide un peu.
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Un apaptame des femmes est construit à Lokpergou : un lieu pour se rencontrer au sein de cet habitat dispersé |
Un petit coup de pousse s'impose mais que faire ?
L'idée germe alors de créer un club des femmes, un par village au début. Joël, l'agent de développement recruté par coup de pousse en 2016, démarre au quart de tour. Joël est excellent dans le domaine de la communication et il sait galvaniser les volontés. Les femmes sont enthousiastes. Ensemble, on est plus fort et elles le savent.
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Plans de reboisement. Un pépiniériste est venu proposer gratuitement son aide |
Elles ont beaucoup d'idées et leur programme est très ambitieux : champs communautaires, reboisement (notamment des flancs de montagnes où ont été pris les cailloux qui ont servi pour le remblais de la maternelle et l'école primaire), maraichage (entre autres endroits près de la nouvelle retenue d'eau de Djapak).
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Début de maraîchage à Lokpergou. On comprend vite qu'il est difficile d'arroser au seau. |
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Petites pousses d'espoir |
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La haie de tiges de coton |
Les femmes ont déjà des projets assez précis certes, mais tout cela ne s'improvise pas et l'expertise et les moyens techniques leur font parfois défaut.
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Puits maraîcher indispensable pour le cultures. L'eau n'est pas potable. |
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Simple trou dans la terre, les cailloux bloquent souvent l'accès à l'eau et seule la dynamite en vient à bout. |
Des formations sont donc au programme afin de leur renforcer leur capacité en connaissance agricole (compostage, maraichage...) mais également concernant l’hygiène et la santé.
Car les villageoises souhaitent mener également des actions d'assainissement et apprendre à entretenir l'école. Il y a aussi un plan de caisse de santé et de fonctionnement du groupement. Appuyé par les cours d'alphabétisation c'est un cercle vertueux qui se met en place dans les trois villages de Lokpergou, Djapak et Boré.
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La formatrice explique les règles d'hygiène |
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Des dessins très clairs qui peuvent être compris pas toutes |
Quelques fois il suffit juste d'un petit... coup de pouce (ou coup de pousse 😊) pour démarrer. Et c'est là que nous, non, que vous intervenez grâce à vos dons. Ils financent ces formations, ils achètent des pelles, des houes, des arrosoirs (sinon elles versent au seau et le jardin est tout inondé), bref, ils leur permettent de se développer et de créer leur propres activités génératrices de revenus. C'est bien là notre but ultime, n'est-ce-pas ?
Alors en avant et vive les femmes !
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Allez les femmes !
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